mardi 21 juillet 2015

Jour 40 : Verona > Milano (164kms)

Lever 4h30, départ du camping de Verona à 5h00 pétante. Je roule à l'économie au début sur des routes avec un peu de dénivelé, puis je charge à 150W à partir de 8h30.
J'envoie plus de moteur et je roule entre 30 et 35km/h.
Je prends ma plus grosse gamelle du Sun Trip dans une ornière du bord de route. J'ai déchiré mon short et bien rappé la fesse droite, j'ai aussi tordu le guidon du vélo. Je peste, me relève, redresse le vélo et c'est reparti. J'arrive à Milan en fin de matinée. Je me paie le luxe de traverser la ville pour arriver au Castello depuis le Duomo. Une belle surprise m'attend sur la ligne d'arrivée.
J'en ai rêvé, elle est là, avec ma fille Lou. Emotions.






Jour 39 : Gorizia > Verona (257kms)

Demain, fini les conneries.
Et oui demain j'arrive à Milan. Cette journée à été bien sport avec ses 253kms sous une canicule que vous connaissez bien. Je vais reposer ma machine. Bonne nuit (je crois que je vais encore pédaler dans la tente)
J'ai repris 40kms aux Go4 qui sont à Vicenza.

L'équipe Go4ecomobility a sorti son armée pour saboter mon vélo. Même pas peur !
LET'S GO MAYO O O O OOOOOOOO

Jour 38 : Plesmo > Gorizia (277kms)

Lever 5h00, flics à Zagreb 7h00, frontière Slovénie passée à 9h30. J'ai une pêche !
Passage de la Frontière Italienne à 20h50 après 273kms. Ça c'est fait !
Aujourd'hui j'ai battu tous mes records: plus longue distance 277kms, 12h52 à pedaler à 5wh/km, gros soleil mais aussi gros nuages donc la batteries est à 43,1V elle sont à plat et j'ai traversé la Slovénie en un jour. Wahou
Je n'ai pas assez de connexion internet pour télécharger la carte mais j'espère que l'équipe Go4ecomobility est loin derrière !
Je suis rincé. Je vais me coucher content.
La Slovénie m'a parue superbe, mélange de la Suisse et du Jura, la moyenne montagne que j'adore.
Demain le feuilleton continue.

 

dimanche 12 juillet 2015

Jour 37 : Vukovar > Plesmo (205kms)

Encore une belle étape, j'enchaine les plus de 200kms par jour et sans trop de fatigue.
La route est un billard en Croatie. Toute la journée à traverser des "villages rue". Avec des grosses maisons des deux côtés de la route, un gazon tondu aux ciseaux et un gros fossé pour évacuer l'eau des deux côtés. Les habitants sont assez discrets ce dimanche. Je les ai beaucoup vu à la sortie de la messe et dans les cafés ouverts.
Vers 200kms, j'ai décidé d'arrêter pour la journée et donc je ne rejoindrais pas Zagreb ce soir. J'ai vu un panneau annonçant un gite à 10kms qui m'a semblé bien. Je fais le détour et ça le vaut.
Je suis encore tombé dans un petit paradis avec de très belles maisons en bois, un étang plein de moustiques, des chevaux, des gens super accueillants qui m'invite à manger et même qui me font un plat végétarien que pour moi, du wifi et tout ça pour 10€. Un super endroit à découvrir : www.ekoetno-selo-strug.hr. Hvala !

 Un cycliste indien sur la route depuis 2011

 Les vieilles fermes en bois

 Cuisiné que pour moi



Jour 36 : Saraorci > Vukovar (235kms)

Je dors dans une maison hantée
Je quitte tôt ma super station essence, direction la Croatie. Je fais un grand détour de 60kms au nord de Belgrade pour trouver une route plate qui m'a été conseillée par un cycliste de Nis. Effectivement c'est plat  au milieu des champs de maïs transgénique (ils plantent fièrement des drapeaux faisant la pub des marques de graines et indiquant de quel hybride il s'agit). Je passe sur le Danube, je ne sais pas pourquoi, c'est émouvant. J'entre dans Belgrade que je traverse à toute vitesse pour rester dans le flot du trafic, c'est bien speed.
Je n'ai toujours pas de connexion internet et ça devient pesant. Je m'arrête dans une station essence OMV avec un super wifi.
Première chose : regarder la carte du suntrip pour voir où sont les autres derrière ! Les Go4ecomobility sont jamais loin mais ouf, je suis toujours devant. C'est vraiment la COURSE, je sais que si je m'arrête trop longtemps, ils peuvent me doubler. Je regarde aussi ma route sur un super site www.cycleroute.org qui donne le tracé du dénivelé, c'est une info précieuse. Je repars vite.
Juste avant la frontière Croate, je vois que les rivets de mon panneau solaire au-dessus de moi sont cassés. Je m'arrête dans un garage, je m'explique avec les mains, je perce, je pose deux nouveaux rivets et c'est parti.
Croatie !
La frontière juste passée, les routes changent. On m'avait prévenu, c'est comme la Suisse. C'est vrai : entre la Serbie et la Croatie, c'est le même paysage, les même maisons, les même gens, la même langue, juste en Croatie c'est hyper nickel, propre alors qu'en Serbie c'est un peu plus le bordel. Par contre pour un samedi soir en Croatie, je ne vois personne dans les rues des villages, c'est mort, alors qu'en Serbie ça me paraissait plus vivant.
Je vais retrouvé mon WarmShower à Vukovar et c'est la surprise de rencontrer Zoran qui m'emmène dormir dans une vieille maison de famille où ça sent le renfermé et la déco est d'époque.
J'ai peur de dormir là, mais après une bonne bière et une plâtrée de gnocchi à la sauce tomate, je vais me coucher sur le canapé léopard en me remettant à la raison. Je dors dans une maison hantée. Bonne nuit

 Le Danube

 Entrée dans Belgrade

 Je ne sais pas ce que c'est mais c'est grandiose

 Vendeurs de fruits le long de la route

Mission pop


 Ma maison hantée

 Mon lit

 Ma cuisine

samedi 11 juillet 2015

Jour 35 : Nis > Saraorci (173kms)

Belle Serbie
Début de journée difficile sous la pluie et le vent.
Crevaison de nouveau de la roue de remorque et puis quand je répare, une femme m'offre un café et le soleil revient. Les gens sont sympas même si je soupçonne qu'il y ai beaucoup de racistes. Nuit sur le parking d'une station essence. Grosse fatigue demain levé tôt, direction Croatie.
C'est la course, je veux arriver 4ème !

 Un Serbe fan du Sun Trip qui m'attendait à Jagodina

 Campement


Jour 34 : Sofia > Nis (170kms)

CRASHHHHHH.
En partant du super bagpacker de Sofia, une voiture pile devant moi juste au moment où je n'était pas des plus attentif. J'écrase les freins mais trop tard, je m'éclate contre le pare-choc ! Je suis à terre, je n'ai rien, juste une égratignure sur le coude. Le vélo par contre à le pédalier détruit. Je peste. Le chauffeur est aussi désolé que moi et m'aide à détordre le grand plateau du pédalier. Remis de mes émotions, je trouve un magasin super DRAG BICYCLE STORE qui me change le pédalier complet pour 30€ pièce et main d’œuvre. Je quitte Sofia au plus vite pour rejoindre la Slovénie.
Je crois que ça va être bien.
J'arrive à Nis chez Miloj rencontré sur WarmShower et qui m'accueil avec sa femme, sa tante, sa mère et une copine prof de français. Je suis installé dans son jardin sous un figuier. Nous passons une super soirée à refaire le monde en mauvais anglais.

 Pédalier explosé

 Mon sauveur, George

 Dream Team

 Petit détour ?

Chez Miloj à Nis

mercredi 8 juillet 2015

Jour 33 : Debar > Sofia (239kms)

Je me suis fais serré par les flics !
Une belle étape de 239kms avec un beau soleil toute la journée.
Mais la route, quelle galère. Ayant vu l'état de la route d'hier, j'ai décidé d'aller au plus vite sur l'autoroute, qui en fait est une deux fois 2 voies avec une large bande d'arret d'urgence, comme en Turquie. A Plodliv, je la rejoint avec un acces sans péage et aucun panneau d'interdiction aux vélos.
La route est enfin bonne, mais au bout de 30kms, la Polis m'arrête et là c'est bien différent. Je suis tombé sur des Shérifs. Aucun ne parle vraiment anglais et j'essaie d'expliquer que c'est plus "safe" sur cette route que les routes secondaires, rien à faire, ils veulent que je sorte au plus vite. Le ton monte et le chef me demande mes papiers et me traite de "joker". Je me tais voyant qu'aucune discussion n'est possible. Heureusement, une équipe de travaux publics était là et le chef à proposé de me déposer, moi et le vélo à la prochaine sortie d'autoroute. Leur camion benne, a un seuil de chargement d'environ 1,5m. Toute l'équipe s'y est mise pour monter la bête au milieu de l'enrobé frais. On a fait 10kms sans qu'aucun des 6 personnes que nous étions dans le camion ne dise un mot. J'avais l'impression d'aller au bagne. Je me suis ensuite retrouvé en pleine campagne, sans GPS (plus d'internet depuis la Bulgarie) et avec des panneaux incompréhensibles. Je me suis paumé, ai demandé mon chemin, me suis encore perdu et finalement, avec un détour d'au moins 30kms, j'ai rejoins la nationale.
Je n'ai jamais vu de ma vie une route aussi défoncée, je ne pensais pas que cela pouvais exister, c'était vraiment galère.
A 20kms de Sofia, aucune autre possibilité que de prendre l'autoroute pour rentrer dans la ville et là, qui était à l'entrée de l'autoroute ? POLIS
Après avoir essayé de les éviter en essayant un autre chemin, sans-issue, des chiens à mes trousses, je suis allé les voir. Ces policiers m'ont autorisé, comme une évidence pour eux, de prendre l'autoroute. Quelle cohérence !
Je suis rentré dans cette très grande ville où les routes sont dans le même état qu'avant et où les quartiers populaires que j'ai traversé ne m'inspiraient aucune confiance. De grands HLM gris, délabrés au maximum et d'un glauque.
Ce soir, récompense : je suis tombé dans une belle auberge, Nightingale, conseillée par des cyclotouristes rencontrés hier. Située dans le quartier bobo de Sofia, je me suis fais accueillir par Marc qui parle très bien français et est très sympa. Ambiance très alternative, un grand dortoir, une douche bouillante, toute neuve, plein de voyageurs de tous pays, une bonne connexion wifi, le tout pour 7€ la nuit.
Pour l'instant je ne porte pas la Bulgarie dans mon coeur et en plus Tic et Tac se sont fait écraser devant moi par un camion Bulgare. Snif

 J'adore leur pubs

 Voyage en camion obligatoire

 Titre de la journée

 Des p'tits trous, des gros trous ...

 Entrée dans Sofia

 Grand luxe dans le hall de la GuestHouse

mardi 7 juillet 2015

Jour 32 : Edirne > Debar (145kms)

Fini les O'lala
J'ai fais une longue nuit réparatrice.
Je quitte les copains cyclistes vers 10h et je me dirige vers la Bulgarie. Je liquide mes dernière Lires Turques et m'achète mes derniers O'lala, de moelleux cakes au chocolat fondant.
Je passe la frontière le ventre noué en quittant cette Turquie que j'ai tant aimée.
Les premiers tours de roue en Bulgarie se font sur une route en travaux bien défoncée. J'ai peur que ça dure. Après c'est l'autoroute, qui est toute neuve, c'est bien.
Je vais retirer de l'argent Bulgare et faire quelques courses à Haskovo et je quitte l'autoroute pour une nationale. C'est pas pareil : 1 voie dans chaque sens, pas de bande d'arrêt d'urgence, un revêtement très très granuleux, des nids de poules partout. Juste après avoir pris une photo pour vous montrer l'état de cette putain de route, j'ai fais ma première belle gamelle. Dans le décor, incrusté dans les buissons, le vélo couché sur le côté, moi encore assis dessus. Je m'en sort avec des griffures partout et le vélo n'a rien. Ouf !
Ce soir c'est hôtel à 20€ et bonne douche. Demain 200kms pour aller à Sofia.
Pour l'instant je ne porte pas la Bulgarie dans mon coeur et en plus Tic et Tac se sont fait écraser devant moi par un camion Bulgare.


Haskovo
 Magnifique pub pour des WC, on n'est plus en Turquie

 Avant / Après

 Encore bien méritée et à 1€ la 50cl

Jour 31 : Tekirdag > Edirne (145kms)

Mon vélo c'est ma maison
Comme prévu, voire pire que prévu, je n'ai pas dormi de la nuit. Irfan à chanté jusqu'à 3h du mat et j'ai pu m'installer sur un transat avec mon matelas et mon duvet pour un bout de nuit à la belle étoile, face à la mer. Alors oui c'était beau, alors oui la lune était rousse et se reflétait parfaitement dans l'eau, alors oui j'ai passé une bonne soirée, alors oui j'avais un endroit où dormir, mais j'avais aussi 3000 moustiques qui m'ont piqué sans cesse, un projecteur de la terrasse en plein visage et une chaleur à crever.
A 5h, j'ai décidé de lever le camp et m’apercevoir qu'ils m'avaient enfermé dans le restaurant, c'était le pompon.  J'ai du faire le mur, qui était bien haut de 2m. Bon, ça passe.
Journée en mode Zombie sur le vélo avec parfois un regain d'énergie. Je crève pour la deuxième fois, la roue arrière cette fois-ci, je perds 1h à réparer avec les gars d'un station essence. Puis je rencontre Ugur Bolat, un cyclotouriste qui venait d'Edirne pour Istanbul. Il me conseille d'aller à Trakya Bisiklet pour me faire hébergé. C'est eux qui m'ont répondu sur le site WarmShower. Je croise encore d'autres cyclotouristes sur le chemin et notamment Penny, de Hong-Kong, qui voyage depuis 1 an et qui va, lui aussi, chez Trakya Bisiklet.
Trakya Bisiklet est un endroit merveilleux, un super magasin de vélo et surtout de cyclotourisme et de camping. Je rencontre Engin, Tamir et Tarek, des gens super accueillants, sympas, blagueurs et compétents. Tamir m'envoie avec un ami à eux, Cagatay, pour trouver l'objet de tous mes désirs : une bouilloire 12V. Et dans un magasin d'accessoires auto, nous la trouvons enfin. Enfin, je vais pouvoir faire du Cay et des pates avec la batterie de mon vélo. Je suis trop content.
Penny arrive au magasin, ainsi que 2 Autrichiens, Roland et Michaël. Nous serons 4 ce soir à dormir dans le salon de Engin.

 Au réveil c'est beau, mais sans réveil ...
 Ugur

 Zambak Erkan, un super technicien rencontré sur la route, qui m'a ressoudé mon potentiomètre

 Le trio d'accueil devant le magasin Trakya Bisiclet à Edirne

 Enfin, la bouilloire

 Cagatay qui nous joue un peu de musique turque

lundi 6 juillet 2015

Jour 30 : Mudanya > Tekirdag (139kms)

J'ai bien roulé ce matin malgré les 5h de sommeil.
Beau soleil toute la journée, peu de vent, je suis arrivé à Erdek vers 15h. Un bateau part à 16h pour Tekirdag, je le prend. Un jeune marin est très intéressé par le vélo, il parle anglais aussi bien que moi, on se comprend très bien. Il veut essayer le vélo, veut l'acheter, il est joueur, on blague. On devient vite pote, il m'offre un çay et il me laisse même prendre une douche sur ce ferry sans cabine. La mer, y'a pas, ça vous gagne autant que la montagne ! 
La traversée dure 5h au lieu de 4 prévues, ponctualité turque oblige, et j'arrive à Tekirdag à la nuit tombée. Je me retrouve à errer sans savoir où dormir. Un jeune que je croise dans la rue m'accueille dans son restaurant où il y chante et joue de la musique orientale. Il s'appelle Irfan, habite en Allemagne et est musicien professionnel. Il est en vacances à Tekirdag et il chante plutôt bien. Il est minuit et il chante encore. Je bois çay sur çay sans savoir où je dors. Décalage.

Pensée du jour :
En m'arrêtant à une station essence turque je me disais : C'est drôle comme ça paraît universel que le nettoyage de la maison soit réservé aux femmes, alors que le nettoyage des voitures soit pour les hommes. Ils adorent ça en Turquie. Comme si les femmes devaient être sédentaires et les hommes nomades. Pourquoi, pourquoi ?

 Arrivée à Erdek

 On attend comme tout le monde

 Curieux

 Un bateau échoué

 Collègues bikers

La croisière s'amuse

 Sun

 Irfan, mon héros